- Bonjour tout le monde !:
Me voilà de retour avec un petit OS, qui n'a rien à voir avec le précédent. Bon, il m'est venu sur un coup de tête la semaine et j'avais vraiment envie de l'écrire, donc voilà. J'ai pas eu le courage de me relire donc navrée pour les fautes. Enjoy et n'hésitez pas à commenter, ça fait toujours plaisir o/
Edit : ayé, corrigé .w.
Anatol soupirait. A table, comme d'habitude, l'ambiance était glaciale. Chaque fois qu'il devait manger avec son père, c'est-à-dire deux fois par jour, le garçon maudissait sa propre existence. Le paternel tranchait sa viande d'une main de fer pour l'engloutir le plus rapidement possible. Anatol lui, trouvait qu'elle était trop cuite, trop sèche, trop froide, trop grasse, à vomir en résumé. Et pourtant, il mangeait, il se forçait, faisant passé chaque petit morceau avec un verre de lave. Très vite, son père eut fini, et lâcha un « Tu débarrasseras » méprisant avant de quitter la pièce. On entend une porte claquer et puis, plus rien. Soulagé, le garçon arrête de faire semblant, recrache sa bouchée et, obéissant, s'empresse de remettre de l'ordre dans la cuisine.
Dehors, il voit une bande de gamins joue à la corrida. L'un d'entre eux, tête baissée, court vers ses camarades et essaye de les toucher avec ses cornes. Les autres esquivent, rient, frappent son dos, puis la bande finit par s'éloigner. Anatol soupire à nouveau. « Pourquoi je suis là ? » Il lève les yeux sur les murs noirs de sa maison, sur l'évier rempli de lave et de liquide vaisselle, sur la collection d'armes de son père. Tout ici est là pour lui rappeler ce qu'il devrait être : un démon.
Bien sûr, il est un démon. Il a bien des cornes, ou plutôt une seule, qui trône sur le côté droit de son crâne. Il a les cheveux noirs, les yeux rouges, il ressemble à un démon. Mais sa peau est blanche, et il est fort comme une brindille. Anatol n'est pas un démon. Anatol est le fils d'un démon et d'une humaine. Anatol est un bâtard, et il n'a pas sa place ici.
Revis soupirait. Il sorti du bâtiment, le visage éteint. Adieu, le sourire chaleureux qui l'animait depuis toujours. Adieu, ces mèches folles qui volaient au rythme de sa course lorsqu'il descendait dans le monde des Hommes. Adieu, cette auréole blanche qui lui avait permis tant de bonnes actions. Adieu le monde, adieu mon corps. Aujourd'hui, Revis avait appris qu'il allait mourir.
C'était rare, pour un ange, de mourir. Pour un démon aussi, cela dit. Il y a longtemps, une guerre avait opposé les deux races. Chacune avait conçu les armes appropriées pour détruire l'autre. Mais elles avaient fini par se rendre compte qu'elles étaient mutuellement indispensables à l'équilibre du monde. S'en était suivi une armistice, et la création de l’Éther, lieu destiné à rappeler les morts et le besoin de la paix. Hormis en cas de guerre, les anges n'avaient pas l'habitude de mourir. Mais Revis le savait, que ce jour allait arriver.
Depuis ses premiers souvenirs, il s'était surpassé à faire le bien. Il soignait les malades, nourrissait les pauvres, s'occupait des orphelins... Un ange exemplaire. Mais il prenait sa tâche trop à cœur. Il passait trop de temps dans le monde des humains, à prendre soin d'eux. Voilà comment il s'était affaibli progressivement, jusqu'à ce que les dommages deviennent irréparables. Déjà le sang commençait à tâcher ses bandages aux bras, au cou, au ventre...
Il avançait, ignorant le regard curieux des badauds qui croisaient son chemin, jusqu'à atteindre une belle maison qui suintait la lumière et le bonheur. Un autre jour, Revis aurait sourit, enthousiaste à l'idée de retrouver sa famille après une journée de dur labeur. Mais pas aujourd'hui. Aujourd'hui, il allait commencer une longue attente, qui se terminerait par sa fin, à lui. Revis n'avait pas envie de rentrer, de voir ses parents s'attrister, sa sœur se mettre en colère. « Je te l'avais bien dit ! », voilà ce qu'elle crierait dans toute la maison avant de s'enfermer dans sa chambre pour fondre en larmes. Elle lui avait bien dit, en effet, mais Revis n'avait pas écouté. Revis n'avait pas voulu entendre. Et il ne voulait pas non plus l'entendre dire qu'elle avait raison. Alors, il décida de changer de chemin, et prit la direction de l’Éther.
Son sac sur les épaules, Anatol déambulait au hasard des rues. Les maisons noires se suivaient, s'enchaînaient, se reproduisaient à l'infini. Il se sentait trop à l'étroit ici. Il voulait partir loin, mais pour aller où ? En enfer, il n'y avait que cette grande ville sombre, et des mers de lave à n'en plus finir. Sa gorge se serra quand il comprit qu'il était pris au piège. Il pouvait essayer de fuguer autant qu'il le voudrait, il serait obligé tôt ou tard de rentrer à la maison. Son destin serait de marcher sur les traces de son père, de se rendre sur la terre des Hommes, et d'exploiter leurs faiblesses pour les rendre malheureux.
Un liquide acide lui remplit la bouche, et, agenouillé au sol, il vomit. « Je ne veux pas. » Mais que pouvait-il y faire ? « Je dois m'enfuir. » Mais pour aller où ? « N'importe où, loin d'ici. » Il se mit à réfléchir. Il n'avait que deux solutions. Le monde des humains, où se viderait lentement de son énergie, et l’Éther, cette zone sauvage où de nombreux avant lui avaient fuit en quête d'un monde meilleur. Son choix fut vite fait. Il se releva et s'essuya les lèvres, déçu d'avoir cédé à sa nature faible. Il entama une longue marche vers le petit escalier de pierre qui montait, montait, et montait pour toujours.
Revis avait enfin fini de descendre. Face à lui se dressait une lourde porte de marbre blanc et d'or, décorée de mille joyaux luisants. Sans hésiter, il poussa un des battant qui s'ouvrit sur un vaste jardin. Des arbres fruitiés, des ruisseaux et des bosquets s'étendaient à perte de vue, parfois couverts par l'ombre d'un nuage, parfois mis en valeur par le relief d'un colline. Les prémices d'un sourire se dessinèrent sur le visage sombre de l'ange. Il sentait revenir en lui cette force qui avait disparu. Il fit un pas, puis un autre. Le chant d'oiseaux couverts par les feuillages l'accompagna, et bientôt, il se sentit revivre.
Ses pas le menèrent vers un large cour d'eau auquel il s'abreuva. Le liquide était doux, presque sucré, mais très désaltérant. Ravi, il attrapa un fruit pourpre tombé d'un arbre et croqua dedans. La chair était tendre, le jus frais. De toute son éternité, Revis ne se souvenait pas avoir mangé rien qui soit si bon. Il continua d'avancer, lentement. Sa nouvelle maison lui plaisait.
Il finit par arriver face à un champ de stèles. Certaines étaient de marbre blanc, d'autre de lave séchée. Il déglutit, mal à l'aise. Le voilà, ce souvenir de la guerre. Le voilà, ce témoignage des heures les plus sombres de l'histoire. Le voilà, ce cimetière des anges et des démons. Ici, aucun oiseau ne chantait, aucun ruisseau ne coulait, aucun fruit ne poussait. L'herbe si haute autre part se faisait rase, discrète entre les tombes. Aussi loin qu'il puisse voir, il ne distinguait que ces pierres dressées au hasard, sans ordre particulier. Revis fit demi-tour, effrayé par tout ces morts qui reposaient là, et dont il ferait bientôt partie.
Pour la première fois de sa vie, Anatol riait. Il sautait, courrait, effrayait les créatures sauvages qui croisaient sa route. Ses yeux se délectaient d'un si beau paysage, le vent caressait sa peau, les fleurs lui offrait leurs parfums merveilleux. Il allait, toujours plus vite, à la rencontre de l'inconnu. Parfois, il changeait de direction, tournait sur lui-même, hésitait, revenait sur ses pas. Sa course folle se finit dans un lit de fougères où il se laissa tomber. Haletant, il fixait le ciel bleu ponctué de nuages, cherchant une fin, un mur, une limite, en vain. Un large sourire illumina son visage. Anatol était libre.
Après une courte sieste, il décida de continuer sa marche. Son but serait de chercher un endroit propice où s'installer pour vivre. Il avait vu, au loin, un volcan en colère recrachant son feu intérieur. Avec un peu de chance, Anatol pourrait y trouver une source de lave où il pourrait s'abreuver. Et peut-être, si tout se passait bien, des animaux qui se laisseraient aimablement manger.
Pour son plus grand bonheur, il trouva au bout de son périple l'endroit rêvé pour s'établir. Les coulées de lave solidifiées avaient formé une large cavité à l'intérieur de laquelle ruisselait un peu de magma en fusion. A une centaine de mètres à peine du volcan, on trouvait une forêt dense où s'épanouissait tout une faune ne craignant visiblement pas la chaleur. Le démon déballa ses affaires dans la grotte et alla installer une série de pièges rudimentaires pour attraper quelques pauvres proies qui lui serviraient de repas.
Revis se mit à jurer, tapant du pied au sol. Toutes ses tentatives de se construire une cabane s'étaient soldées par un échec. Pourtant, il avait essayer encore et encore, mais le bois mort n'était pas décidé à tenir en équilibre. Il se demandait avec inquiétude combien de temps il lui restait avant que la nuit ne tombe. Le soleil n'avait pas l'air de courir de l'est vers l'ouest comme il l'avait toujours vu faire. L'ange savait bien qu'en enfer, on ne voyait jamais ni le soleil ni le ciel, mais l'idée d'un ciel sans soleil lui paraissait totalement absurde.
Une violente quinte de toux le prit. En regardant sa main, il y vit du sang. Encore du sang. Il toucha son auréole, qui lui avait permis de guérir tant de maladie, et qui se trouvait inutile aujourd'hui. L'idée que la mort s'approchait à grands pas le terrifiait. Il repensait aux conseils du médecin. Du sang de démon le guérirait, bien sûr, mais il refusait catégoriquement de se nourrir d'autre chose que d'eau et de plante. Mieux valait mourir que de renier sa nature propre, voilà ce qu'il avait pensé. Mais il regrettait maintenant. Il voulait vivre. Il devait retrouver la porte au plus vite, rentrer chez lui, prendre un traitement, survivre.
Un son mat tira Anatol de son sommeil. Il se frotta les yeux, ébloui par l'éclat du magma qui s'écoulait paisiblement dans la grotte. Les ossements des petits animaux qui avaient constitué son repas hier reposaient près du ruisseau. Et à côté d'eux, un homme pâle était étendu au sol, respirant avec difficulté, se tordant de douleur. Le démon s'approcha aussitôt de lui et le mit sur le dos. Instinctivement, l'inconnu s'accrocha à la poitrine d'Anatol qui remarquait l'auréole avec surprise. « Du sang... » murmurait Revis, au bord de l'évanouissement. « Du sang ? » répéta Anatol sans comprendre, avant que son cerveau ne fasse le travail de réflexion nécessaire pour qu'il écarquille les yeux et, dans un mouvement, aille chercher un coutelas pour s'entailler la main et placer la plaie au-dessus de la bouche de l'ange.
Après avoir laissé l'inconnu boire à satiété, le démon le prit et, le serrant contre lui, l'emporta dehors. Il le savait, la chaleur était mauvaise pour les anges, qui avait succombé sous le feu de lance-flammes lors de la guerre. Au bout d'un long temps de marche, il trouva un arbre dont les feuilles formaient une sorte de large nid surélevé. Il déposa l'autre à l'intérieur et s'assit à côté de lui, prêt à attendre qu'il se réveille.
Les yeux de Revis s'ouvrirent sur un océan de mèche blanches. Ses cheveux. Son corps. Il se redressa soudainement, étonné de constater qu'il était toujours en vie. Il tourna la tête, pour apercevoir cet inconnu qui le fixait avec bienveillance. L'ange toussota, tenta de parler, mais sa gorge était asséchée. Anatol lui sourit.
« Tu es arrivé chez moi hier en demandant du sang, alors je t'en ai donné. Puis je t'ai amené là.
- Tu es un démon ?
- Seulement à moitié. Ma mère était humaine, elle est morte en couche.
- Oh, je suis désolé...
- Toi tu es un ange n'est-ce pas ? Ça se voit.
- L'auréole...
- Pas seulement. Tu es beau. Et ta peau est douce.
- J-Je ne te permets pas ! »
Le démon fut prit d'un franc fou-rire devant le visage faussement offensé de l'autre homme. Finalement, les deux se mirent à rire, ce qui dissipa la gène. Très vite, ils firent connaissance, s'expliquèrent chacun leur situation. Anatol n'étant qu'un demi-démon, son sang ne pouvait pas soigner totalement Revis, mais ce dernier se sentait déjà nettement revigoré. Peut-être que, sur le long terme, son énergie finirait par totalement revenir...
Heureux d'avoir trouvé quelqu'un à qui parler, ils décidèrent qu'ils resteraient ensembles. D'un commun accord, ils partirent à la recherche d'un endroit idéal pour vivre ensembles. Ils marchèrent longtemps, découvrant des paysages magnifiques. Ils traversèrent un champ de fleurs douces comme du coton qui s'envolait à la moindre secousse. Ils longèrent un fleuve de lave peuplé de poissons aux écailles multicolores. Ils croisèrent un troupeau de pierres pourvues de pattes qui menaient leurs petits vers une haute montagne.
Et puis, ils arrivèrent dans une plaine où se croisaient un ruisseau de lave et un ruisseau d'eau, des arbres fruitiés et des animaux dociles. Au centre se trouvait un petit chalet en bois visiblement inhabitée. Les deux compères se regardèrent, sans comprendre. L'endroit semblait avoir été totalement conçu pour eux. Pire, il était exactement comme ils l'imaginaient.
« Eh bien, murmura Anatol, je suppose que nous avons de la chance.
- C'est perturbant quand même, répondit Revis, mouché. »
Mais l'aubaine était trop attendue pour qu'ils refusent. En hâte, ils débarquèrent dans le chalet et y découvrir avec émerveillement des lits, une cuisine, une salle de bain... le confort qu'ils avaient perdu en s'installant dans l’Éther.
« Encore un peu... implorait Revis, lascivement allongé sur le corps chaud du démon.
- J'ai dis non, répondit ce dernier d'un ton ferme, je n'ai pas vraiment l'intention de mourir d'anémie.
- Allez, s'il te plaît, suppliait l'autre, je te ferais à manger après, s'il te plaît.
- Bon, d'accord, céda Anatol en grattant les croûtes fraîches de son cou pour laisser le sang couler. Sale vampire vas. »
L'ange se mit à aspirer avidement son sang, se laissant caresser sans trop faire attention. Voilà maintenant des semaines, des mois, qu'ils vivaient ensembles. Ils avaient inévitablement fini par se rapprocher, rassurés d'avoir trouvé, malgré leur nature faible, une personne avec qui partager leur vie. Étaient-ils amis, amants ? Quelle importance, ils s'aimaient et c'était tout ce qui comptait. Ils avaient trouvé leur Éden, leur paradis terrestre, où ils pourraient passer leur éternité à s'aimer loin de tout.
Revis lâcha enfin le cou du pauvre Anatol, prit de vertiges. Attentionné, l'ange s'empressa de lui ramener une assiette de viande cuite à point, qui fut vide en un battement de cil. Il s'affaira ensuite à faire cicatriser la plaie grâce à ses pouvoirs de guérison, qui revenaient doucement avec le traitement. Le reste de la journée se passa en cajoleries, discussions et jeux dans l'herbe. Les deux hommes étaient redevenus enfants, courant et bondissant jusqu'à l'épuisement. Malgré le jour permanent, ils n'avaient aucun mal à dormir et se réveillaient chaque matin encore plus en forme que la veille.
« Je suis sûr que si le paradis existe, c'est ici, lâcha un jour Anatol alors qu'ils étaient allongés dans l'herbe.
- Non, le paradis, c'est là d'où je viens, rétorqua Revis. Ici, c'est mieux.
- Pourquoi personne ne vient ici ? Pourquoi est-ce qu'ils s'entêtent à travailler, à modifier le cours de la vie des humains ?
- Je ne sais pas. Peut-être, reprit l'ange après un long silence, parce que nous avons été conçus pour ça. C'est notre rôle. Si l'on se contente de vivre sans but, l'éternité finit par être trop longue. Pour nous, c'est différent, on s'aime. On veut juste être heureux. Mais les autres qui ne cherchent pas le bonheur, ils ont besoin d'un objectif.
- Qui te dit que nos races ont été créées pour cela ? Peut-être que c'est juste un rôle que nous avons inventé pour échapper à l'ennui. Peut-être que nous sommes là par hasard. Peut-être que notre existence n'a aucun sens.
- C'est bien pour cela que nous lui en donnons un. Pour échapper à l'ennui. Pour se sentir utile. Que ce soit de nous ou d'une intelligence supérieur, nous avons reçu un objectif. Parce que sinon, l'éternité ne vaut pas la peine d'être vécue. »
Revis se mit à hurler. « Réveille-toi, pitié, réveille-toi ! » Des larmes remplissaient ses yeux. Anatol était face à lui, allongé. Paisible. Pâle. Exsangue. L'ange s'acharnait à le soigner, à gaspiller son énergie et les pouvoirs de son auréoles. Rien à faire. Le démon refusait de réagir. Son corps était vide, endormi pour toujours. Des larmes le frappaient, le recouvrait d'un fine pellicule d'eau qui l'aurait fait hurler de douleur de son vivant. Mais rien à faire, il ne se réveillerait pas.
Ce jour là, Revis quitta l’Éther.
« Cher Anatol,
Crois-le ou non, mais je vais rentrer. J'ai retrouvé la porte blanche, je pense que je la franchirai après avoir écrit cette lettre. Je pense que je ne reviendrai plus jamais ici. Mon devoir est de retourner parmi les miens, de modifier la vie des humains, de contrer le travail de tes pairs. Je suis guéri maintenant, grâce à toi. Tu dois te demander comment je le sais. Je n'en ai aucune idée. Je sais que je vais vivre, autant que je sais que je t'aime.
Cet Éden renfermera notre amour. Nous n'aurions pu vivre nulle part hors d'ici, personne ne l'aurait accepté. Les tombes qui trônent ici en sont la preuve. J'ai laissé mon bonheur avec ton corps. Je ne rirai plus. Je ne sourirai plus. Je ne parlerai plus. Lorsque je sortirai d'ici, je ne serais plus moi. Je ne serait qu'un ange parmi mille autres anges. Je suivrai ce but qui nous est imposé, parce que mon éternité doit avoir un sens.
Elle en a prit un lorsque je t'ai rencontré.
Je t'aime,
Revis. »