Mes écrits rock'n'roll et décousu * oui, je continue de croire que ce truc est totalement mal foutu. *

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Ven 22 Mai - 13:19
Tout le monde se met à écrire en ce moment, moi y compris. Ca doit être une mode. J'ai déjà fait lire à des gens et les commentaires positifs que j'ai reçu de la part de la grande prêtresse Enola me donne du courage pour poster le dit écrit ici. Le titre est une référence à la chanson Light my fire de The Doors que je recommande d'écouter en même temps, pourquoi pas après tout >w<
Sur ce, bonne lecture et n'hésitez pas à laisser un com' o/

Light my fire.




Je m'appelle Momozono Rei. Je suis un ado tout ce qu'il y a de plus normal. Je m'intéresse au shogi, à la musique rock et je vis seul avec une fille. Cette fille, c'est Hayashi Akisa, ma cousine. En fait, elle n'est pas tout à fait ma cousine, elle est la petite-fille de la marraine de mon père. Mais tout le monde, y compris moi, la considérons comme ma cousine. Je suis amoureux de cette fille. Ce qui peut être assez perturbant. Elle ne le sait pas encore.

Akisa, elle est belle. Elle est mi-française, mi-japonaise, c'est pour ça qu'elle est naturellement blonde. Rien à voir avec moi et mes cheveux noirs si communs. Apparemment, elle les aime bien, ce qui me fait plaisir. Akisa est belle. Akisa est grande. Presque 1m75. Elle pourrait être mannequin, ce qui ne l'intéresse pas. Des conneries, tout ça, qu'elle dit. Akisa est timide mais peut bizarrement être très directe et n'a pas peur de dire ce qu'elle pense, contrairement à moi. Akisa a un beau sourire. Malheureusement, il est rare. Je peux dire avec fierté être une des personnes qui ait le plus vu ses sourires.

Comment avons-nous fini par vivre en collocation ? Akisa et moi sommes dans le même lycée. Un lycée privé pour les plus grosses têtes du pays, si vous voyez le genre. Ce lycée étant loin de nos chez-nous respectifs et par souci de pratique, il était naturel que nous finissions par habiter en collocation. Nous ne nous y opposions point, nous nous connaissons bien, elle et moi. Je garde secrètement toutes les lettres que nous nous sommes envoyés pendant notre enfance. Même si il y est écrit des bêtises comme «  Aujourd'hui, j'ai mangé du pudding. » ou «  Papi raconte encore les bêtises qu'il faisait quand il était petit. » . Vous croyez que c'est grave ?


Akisa se passionne pour la musique, le basket et le folklore japonais. Autant vous dire que notre maison n'est jamais silencieuse. Il y a toujours de la musique en fond. Il paraît qu'Akisa se concentre mieux quand elle écoute de la musique. Elle aime beaucoup Neil Young et Deep Purple. Si vous avez le malheur de parler pendant Child In Time, elle vous boude. Il y a de ces chansons sacrées qu'il ne vaut mieux pas couper. Je suis parfaitement d'accord avec elle. Grâce à Akisa, j'ai pu découvrir des morceaux que je ne connaissais pas. Grâce à Akisa, ma vie est plus intéressante qu'avant. Mon amour vient sûrement de là. Il faut que je me confesse vite.

Akisa, on dirait qu'elle ne s'intéresse pas à l'amour. Des types plus beaux et plus intéressants que moi se sont déjà confessés à elle mais elle n'a jamais dit oui. Il y en a encore eu un aujourd'hui. J'ai envie d'écouter Heart of Gold de Neil Young. Il faut que je me confesse vite.

L'école m'ennuie. Je n'apprend rien. Nous n'avons pas le droit d'écouter de la musique. Il n'y a pas de cours de sport. Il n'y a pas de club de shogi. Les élèves sont ennuyeux. Je sèche, cet après-midi, allez. MP3, quel sera le morceau du retour ? Anarchy in the UK. Justement ce qu'il me fallait. Il faut que je me confesse vite.

Une tête blonde devant moi, écouteurs sur les oreilles. Je ne suis pas le seul à sécher ces cours ennuyeux. Je la laisse filer devant, nous allons dans la même direction de toute façon. Se retournant pour fermer la porte, elle afficha une expression surprise quand elle me vit. Tu aurais dû me dire que tu étais derrière moi, dit-elle. Je haussais les épaules, un petit sourire sur le visage. Le refrain de Creep de Radiohead me vient en tête. Je déteste lorsque je me dénigre moi-même. Il faut que je me confesse vite.

En entrant, Akisa mit le dernier CD qu'elle avait acheté. Un groupe français, qu'il s'agirait. C'est pop, c'est coloré. Ce n'est totalement pas raccord avec mon humeur du moment. Me sentant mal-à-l'aise, je lui chuchote que je monte me coucher un peu. L'air un peu inquiète, elle acquiesce tranquillement. Il faut que je me confesse vite.

Je ne me déteste pas. Je ne m'aime pas non plus. Akisa, elle, elle arrive à s'aimer. Elle est si sûre d'elle. Je n'arrive même pas à lui avouer mes sentiments. Il faut que je me confesse vite.

Plus tard, elle toque à ma porte. Je peux entendre en fond que la musique a changé. Neil Young, encore et toujours. Quelque chose de plus calme et posé qu'avant. Presque psychédélique. Presque blues. Tellement plus raccord avec mon état du moment. Ça va pas, me demande-elle. Je lui réponds que j'ai mal à la tête et que je ne supporte plus l'ambiance de l'école. Elle me comprend. Akisa rêve d'une école où elle pourrait pratiquer le basket et parler de tout et n'importe quoi avec ces camarades. Je rêve d'une école où je pourrais être avec elle et pouvoir parler de tout et n'importe quoi avec mes camarades. Il faut que je me confesse vite.

A l'école, Akisa et moi sommes considérés comme les deux bizarres. Si Akisa ait apprécié de quelques garçons, les filles ne la supportent pas. Akisa le leur rend bien. De mon côté, je ne supporte personne. Tous des faux-culs, des « relations ». Des amis jusqu'à ce qu'arrive la période des examens. Ambiance morte et silence complet. Je déteste le silence. Je déteste la pression mise par l'école. J'aimerais pouvoir arriver à pousser des gueulantes, comme Akisa. Je me déteste d'être si passif. Elle admire mon calme admirable. Je ne suis pas calme. Je bouille de colère. Et je n'arrive pas à l'exprimer. Tout comme mes autres sentiments. Il faut que je me confesse vite.

Akisa me regarde bizarrement. Je la regarde. Je rougis un peu derrière mes lunettes. Tu es malade, me demande-elle encore. Malade d'amour, j'ai envie de répondre. J'ai envie de vomir, à vrai dire. Je vais exploser, chuchotais-je. Je me levais rapidement et filais vider mon estomac de toute la bile qui lui pesait. Pourquoi me rendre malade ainsi ? Qu'ai-je fait ? Mon corps me dirait-il que j'en fait trop ? Il faut que je me confesse vite.

Akisa s'inquiète. Elle me laisse choisir le prochain CD et m'a défendu de retourner à l'école demain. Elle se doute que je réfléchis trop. Réflexionne, comme elle l'a si joliment dit. J'ai choisi un CD d'AkiAkane. J'ai envie d'écouter du japonais et un trop plein d'émotions qui explose en chansons. Flashback me semble bien. Akisa me conseille de chanter. Elle dit que j'ai besoin de me défouler et elle a raison. Elle prend son sac et va faire les courses, me laissant seul. J'en profite pour hurler à tue-tête les paroles des chansons. Il faut que je me confesse vite.

Peut-être que c'est ça la cause de mon mal-être. Je me prend trop la tête avec cette histoire de confession et de sentiments irrévélés. Il faut que je me confesse vite.

Je me sens mieux. Après m'être défoulé sur des chansons et une bonne douche, je me sens bien. Oublié l'ambiance morne de l'école, oublié la crise de mal-être qui a fini au fond des toilettes, oublié mon blues. J'envoie tout péter. J'en ai marre. Don't give a damn 'bout my bad reputation. Tant que mes résultats restent parfait. Rebelle mais pas trop, voyez.

Akisa est rentrée. Je l'entend mettre un CD de Queen. Un que l'on n'avait pas. Elle a encore craqué, à ce que je vois. Elle est craquante. Je descend, elle me fait un petit sourire, auquel je répond. Elle en fait un plus grand, montrant la joie qu'elle a de me voir de meilleure humeur. Elle est craquante, oui. J'en ai rougi. Il faut que je me confesse vite.

Je l'aide à ranger les courses. Nous chantons en même temps. Si seulement cela pouvait être toujours comme ça. Je la regarde. Je t'aime, je balance d'un seul coup. La honte. J'aurais pu être plus subtil. Plus poétique. Moins abrupt. Je suis un abruti.
Elle me regarde avec des yeux ronds. Elle me demande de répéter. Je la regarde droit dans les yeux. Je ne vais pas me défiler maintenant. J'ai le sentiment que si j'y arrive, j'arriverais à enfin dire à tout le monde ce que je ressens. Je t'aime, je répète. Plus que tout, j'ajoute. Akisa rougit. Je ne l'avais jamais vu embarrassée, même quand elle refusait les avances d'autres mecs. Elle me rembarre très gentiment. Encore plus rouge qu'avant, je me demande si c'est parce qu'elle ment ou parce qu'elle se sent pour la première fois dépassée par la situation. Je me suis confessé.

J'ai le cœur plus léger. Le lendemain, je suis prêt à retourner à ce foutu lycée. Accompagné d'Akisa. Qui ne fait comme si il ne s'était rien passé. Ça, par contre, ça m'énerve. Je le lui dit, elle s'excuse. Elle décide de ne pas trop montrer sa gêne. C'est un effort louable. Arrivé à l'école,  je décidai de ne plus me foutre de rien, comme j'avais dit hier. Je m'assis à ma place, planche sur les paroles de chansons que j'écris en ce moment. Moi, réviser ? Pas besoin.

Plusieurs mecs viennent voir ce que je fabrique. Je leur répond fermement que j'écris des textes que je ne veux que personne ne voit et leur demande de ne pas faire les hypocrites. Je ne me suis pas fait que des amis, en faisant ça. Et je m'en fout. Ça fait du bien. Akisa me sourit, sentant que je me prend en main. Don't give a damn 'bout my bad reputation.

Les cours passent, ennuyeux. Toujours des choses que je sais déjà. Je veux m’éclipser dans une galaxie lointaine. Comme dans H2G2. Ce film est tellement génial. Je le regarderais bien, ce soir.

Akisa et moi avons une autre passion commune. Le cinéma. Nous pouvons passer de nuits blanches à regarder des films. Nous les regardons toujours en version original sous-titrée. Akisa ne connaît pas H2G2. C'est le moment de lui faire découvrir. Akisa me fait savoir qu'elle aimerait bien faire un marathon Ghostbusters. Pourquoi pas, mimais-je. Le prof nous regarde mais ne dit rien. Il ne perturberai pas la classe pour seulement nous deux. C'est notre faute si nous ne suivons pas. De toute façon, pour ce qu'il y a à suivre...

Nous nous dépêchons de rentrer chez nous. Nous jetons nos sacs dans un coin et allumons la télé. Akisa se charge de tout et rapidement, le film commence. J'ai rapidement oublié le début et la fin. Pourquoi ? Parce que tout d'un coup, Akisa m'a dit : «  Tu as gagné. Je t'aime. » Mon cerveau fit boum. Donc, hier, elle rougissait parce qu'elle mentait. Me déconcentrant du film, je tournais la tête vers Akisa qui posta ses lèvres sur les miennes et me fit un baiser rapide pour confirmer ce qu'elle disait. Elle sourit. Je vins l'embrasser à nouveau, pour un baiser plus long, cette fois.

La tête posée sur mon épaule, Akisa a regardé le second film, avec moi. Je n'arrivais pas à me concentrer, trop occupé à penser à ce qui m'était arrivé. Je me sentais plus fort, plus confiant. Qui à ma place ne l'aurait pas été ? Après tout, je m'étais confessé avec succès. J'avais battu tout ces mecs plus beaux que moi, qui s'étaient confessés avant moi. Je me sens fort, putain. Tel Scott Pilgrim, en fait. Très beau parallèle. Rei, le Scott Pilgrim japonais. A une différence près. Je sais pas jouer d'un instrument. La poisse.

Mon cerveau divague, roule à cent à l'heure. L'adrénaline, bordel. Ca se voit, que je ne suis pas calme, là ? Akisa me regarde. Tu bouges beaucoup, dit-elle en riant. Je suis excité. Je me monte le cerveau. J'invente des trucs. Je suis heureux, putain. Je dis beaucoup de gros mots, là, c'est pas bien. Oh et puis, on s'en fout, de toute façon, je me parle à moi-même depuis deux-trois jours déjà. Je deviens fou. Je suis fou. Je suis amoureux. Je suis heureux. Et ça, ça ne m'était pas arrivé depuis un moment. Je regarde Akisa et lui sourit. Je lui dis un mot. Merci.
Akane Hayashi
Akane Hayashi
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Ven 22 Mai - 18:48
Whoua. C'est tellement romantique. Par contre j'ai pas les références de toutes les chansons xwx.
Mais c'est trop cute xD et c'est pas mal écrit o/
Ya un peu de suspens, mais c'était prévisi/paf/
Bref c'est cool, je me suis trop euh... Identifiée à Rei. Surtout le coup de la maladie de l'amour x.x

Ya juste la répétition du " Il faut que je me confesse. " qui m'a énervé. Tourner la phrase autrement aurait pu être marrant. Genre il s'énerve de plus en plus, utiliser d'autres mots... Je sais pas ovo
Mike Crawnberg
Mike Crawnberg
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Dim 24 Mai - 14:05
Perso j'ai adoré. J'ai quasiment toutes les références et... Wah. L'avenir de rêve :')
Je trouve ça vraiment adorable. C'est nettement moins cucul la praline que ce à quoi je m'attendais en lisant le premier paragraphe et sérieux, c'était super agréable à lire **.
Ça fait longtemps que je n'avais pas lu quelque chose de toi hors rp et, depuis ta première, t'as fait un level up monstre. Moi j'applaudis, je baisse mon chapeau, je dis bravo l'artiste uwu
Mira Philiane
Mira Philiane
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Dim 24 Mai - 22:31
Merci beaucoup, vraiment. Ca me fait plaisir que ce soit accueilli aussi bien alors que j'espérais pas vraiment. Mira, ton commentaire me fait chaud au cœur, sérieux. Amby aussi, et si tu veux savoir, la fameuse répétition est faite exprès pour faire ressentir ça au lecteur. Je voulais un truc qui traduise l'agacement et la montée du mal-être en Rei et... Bah, ton commentaire me dit que j'ai pas trop mal réussi ? :')
Akane Hayashi
Akane Hayashi
Devoirs rédigés : 2713

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