Lily Baskerville, the little red riding hood ~

Lily pense, encore aujourd'hui, qu’elle ne devait pas être jolie, pas assez gentille, pas assez douce lorsqu’elle était jeune, jusqu'à ses huit ans. Pourquoi ? Ses parents la maltraité. En premier avec des mots, puis des coups, juste avant de l’abandonner, dans un orphelinat à des kilomètres et des kilomètres de chez elle.

Lily tentait de se dire que tout aller changer. Et bien qu’elle tente de cacher sa tristesse et recoudre une plaie béante et invisible dans son cœur, la jeune blonde se mettait en tête qu’un nouveau départ s’offrait à elle. Cette idée était une bonne rigolade. Allez savoir pourquoi, les autres enfants ne l’acceptait pas, et les parents en recherche d’enfant l’évité aussi. De même pour les monitrices de l’établissement. Un terrain de solitude aussi glaciale que l’espace.

Il y a des gens comme ça. C’est tout. Des gens bombardaient de malchance, d’infortune et de solitude. C’est tout, il n’y avait pas à chercher. Alors, si c’était la force que tout le monde chercher, Lily en donnerait. Coup de point au visage, coups de pieds dans les côtes, œil au beurre noire le lendemain, saignement de nez dans l’après-midi et gros mots toute la journée, la demoiselle et vite devenue une bagarreuse hors paire qui ne mâche pas ses mots et qui, naturellement, se fait craindre par les autres. Tant bien même son physique laisse les sourcils se hausser. Bon, on se prend un coup de sa part, et on comprend vite fait qu’il vaut mieux se taire lorsqu’elle est là. C’est tout et c’est comme ça.

Lily ne pouvait pas espérer mieux. Au moins, elle avait droit à un certain respect. Même dans la peur.

- Tu ne devrais pas te battre comme ça, tu risques de finir à l’hôpital. lui a alors chuchoté une femme aux cheveux rose
- Et qu’est-ce que ça vous ferait ? cracha la jeune blonde sur la défensive
- Beaucoup de peine…

Ce jour là, était un jour comme les autres. C’était mercredi et les enfants pouvait aller partout où il le souhaitait dans la ville. Un garçon de son âge lui avait mal parlé, était allé jusqu’à osé l’insulté ! Et il s’en ait prit plein la figure, parce que Lily a sortie les griffes et lui a offert des coups de bec sanglant. Dans la petite ruelle la bagarre à durer plusieurs longues minutes, presque une bonne demi-heure, jusqu’à ce que cette femme aux cheveux rose n’interviennent en menaçant le garçon par diverses façon.
La dame s’est ensuite agenouillée aux côté de la jeune fille, alors âgée de dix ans. Avec la même protection d’une mère, elle a essuyé le sang sur les plaies de son visage, celles de ses bras et de ses jambes, avec un mouchoir aussi blanc que la neige, la recoiffant ensuite avec ses doigts.

- Tu es très jolie après tout. C’est dommage que tu te fasses mal. Tu viens ? Je te ramène.

Lily n’a posé aucune résistance. Jamais quelqu’un n’avait été si doux avec elle. C’en était déconcertant, enivrant. Elle se souvient encore du tapage de son cœur dans sa poitrine, et de ses joues devenant rouge de joie, tout comme ses yeux piquait pour des larmes de remerciement. La dame aux cheveux roses l’a bel et bien raccompagnée à l’orphelinat. Lily a eu un pincement au cœur, sans avoir la fierté de lui demander de rester encore un peu.

- Petite chipie, je reviendrais bientôt, je t’en fais la promesse.

Une promesse ? Ce mot était idiot. Personne ne les tenait, les promesses. C’était un fardeau plus qu’autre chose. Un mot idiot surtout. Et pourtant ! Quelques jours plus tard, on lui apprit qu’une procédure d’adoption avait été demandée pour elle, par une famille assez connue du centre, une famille entièrement recomposée : la famille Baskerville.

- À quoi ça nous étonne ! marmonna une monitrice lors de la pose déjeunée, Elle était aussi étrange que les autres.

Étrange ? Bah tien, un autre mot la qualifiant. Elle avait quoi d’étrange ? Lily leur en foutrait des claques.