Copié - Collé

Nelly haïssait ça : être en proie du désarroi, de la douleur. Elle avait beau réfléchir, chercher un compromis. Mais rien. La rousse ne pouvait tout simplement pas accepter ce marché. Pourtant, le côté noir de Link, lui demander souvent si, ce n’était pas une question d’y arriver, mais de volonté. Nelly ne pouvait rien y répondre ; elle-même ne savait pas.

Incapable de bouger, la twili se retrouvée totalement impuissante face à l’homme. Il s’amusait à lui murmurer des mots horribles dans ses oreilles, il lui promettait des évènements infernaux. S’en suivait alors une douleur insurmontable dans son corps et aussi, dans sa tête, puis elle criait à gorge déployé, faisant rire Link. La rousse pouvait crier durant des heures sans s’arrêter, quémandant le silence, la paix. Et même, la mort.

Nabooru ne comprenait pas l’état de sa patiente. La policière gradée, de tous les moyens, chercher à faire comprendre au couple qu’il fallait aller à l’hôpital, peu importait les risques et les avis de recherche. Un déguisement solide, une nouvelle coupe de cheveux, une modification des empreintes et le tour serait joué ! Car elle ne pouvait rien faire de plus pour la twili et la morphine n’allait pas tarder à manquer. Les plaies finiraient aussi par s’infecter si elles n’étaient pas mieux recousues. Cependant, peu après ces explications, c’était le trou noir, et, à son réveil, elle entendait des sanglots apeurés et son collègue –et ami- serrer doucement son âme-sœur.
En l’évoquant, la gérudo ressentait quelque chose d’étrange autour de lui. Un sentiment de peur, d’incompréhension, de frayeur : quelque chose d’inexplicable. Link lui semblait présent et absent. Elle mettait une partie sur le choc émotionnel, mais, pour qu’il soit à ce point sans conscience … Elle en avait peur. Ce qui inquiétait le plus Nabooru, c’était de le perdre.

L’incompréhension se creusa de plus en plus les jours passant. Nelly se fatiguée, criait plus, pleurer plus. Mais le plus surprenant : ne supporter plus une quelconque approche de Link. Nabooru ne savait comment faire. Aucune explication ne lui venait. Aucune … Jusqu’à ce jour …

Le trou noir devenait une habitude. Seulement, là, la policière pu revenir à elle-même sans trop de difficulté. Au mauvais moment pour Link, au bon moment pour Nelly.

La gérudo n’arrivait en rien à reconnaitre son supérieur. Autant physiquement que par les sensations qu’elle ressentait vis-à-vis de lui. Le sanglot dans la gorge de la twili lui demander de se bouger, mais … comprendre ce qu’il se passait était primordiale. Il fallait arrêter cette folie ; le plutôt serait le mieux et ce plus tôt, serait aujourd’hui !

- Rends-moi Link … Rends-le moi …
- Nous avons tous les jours cette conversation Nel ! Je suis ici, juste devant toi.
- Menteur ! Tu n’es pas Link ! Link ne serait pas ainsi ! Link ne ferait pas toutes ses choses, il ne me menacerait pas comme tu le fais !
- Lorsqu’il est là, tu le rejette de toutes tes forces, tu le blesses.
- Parce que je sais que tu le manipules encore et encore !

La lourdeur dans la salle se fut plus imposante. Nabooru frémit en entendant le bruit caractéristique d’une arme à feu perdant sa sécurité. Restant tout de même elle au sol, les yeux clos, elle cherchait à savoir de qui cela pouvait venir. Nelly était apte à s’assoir maintenant, rien ne lui empêcher d’utiliser une arme. Mais que ce soit elle ou Link, comment pouvaient-ils en venir à la violence ?

- A…Arrête… Link …
- Ne t’en fait pas Nelly. Mais puisque tu continues à t’obstiner au refus, je ne vois pas l’utilité de sa survie.
- Link ne s’est pas battu pour ça ! Il ne m’aurait jamais forçait à faire une chose pareil !
- Ma tendre Nel, ne l’as-tu pas compris ? Je suis lui et il est moi. Ce que je désire, il le veut aussi.
- N…Non !
- Pourquoi n’as-tu pas accepté Nel ? ça aurait évité tant de chose ! Tant de souffrance ! Surtout de ta part.
- Jamais je ne mettrais les pieds là-bas !
- C’est ton chez-toi pourtant.
- Mon chez-moi, c’est avec Link ! Pas le royaume du Crépuscule !

Nabooru se redressa alors, les yeux exorbités.

- Non …siffla la policière, Tu ne lui as tout de même pas demandé ça, Link !

L’attention que lui porta son supérieure la terrorisa sur place. Les yeux rouges remplis de haine et de sang la stupéfièrent. Ce n’était Link. Ce n’était pas le Link qu’elle connaissait depuis l’université !
L’arme que le brun –anciennement blond- avait dans les mains fut dirigée vers elle.

- L’habitude m’a obligé à frapper moins fort. Mais, tant mieux.
- Link, tu lui as juré qu’elle ne retournerait plus là bas ! J’étais là quand tu lui as fait cette promesse !
- J’ai simplement changé d’avis ! Ce sera un moyen de soulever une armée contre Ganondorf.
- Tu la torture comme le faisait sa sœur. Comment veux-tu que Nelly accepte ? Ne vois-tu pas que tu la fais souffrir ? Ne disais-tu pas que tu voulais lui offrir le bonheur qu’elle n’avait jamais eu ?

Le sourire démentielle la fit frémir. Elle était incapable de se relever et de brandir sa propre arme ou de le désarmer.

- Nel, ma puce… Si tu t’y refuses encore, je tue Nabooru.

L’annonce lança un froid dans la pièce.

- Tu sais comment je réagirai ? Et toi aussi. Tu auras un mort sur la conscience, et quand je m’en rendrais compte, la seule idée qui me viendrait à l’esprit serait de me tuer.
- Link ! Arrête ! hurla Nabooru pétrifié comme jamais, c’était donc cela, la peur ?
- Je te laisse dix secondes. Une.
- Link !
- Deux
- Ouvre les yeux ! Bon sang ! Link ! hurla Nabooru
- Trois. Quatre. Cinq.
- Arrête cette folie ! Cela ne nous mènera à rien !
- Six.
- Comment sauveras-tu Hyrule si tu fais cela ?!
- Sept.
- Je t’en prie, glapit la twili
- Huit. Neuf et … D… ricana-t-il un doigt commençant à appuyer sur la gâchette
- J’accepte ! Je prendrais cette place ! J’irais sur le trône ! Ne lui fait pas de mal ! Rends-moi le Link que je connais ! Ramène-le-moi et je ferais ce que tu voudras !

Les sanglots perpétuèrent. Tandis qu’un silence s’abattue dans la petite maison. Personne n’osait réellement bouger. Sauf Link qui venait de baisser son arme et Nabooru –ayant réellement cru son heure arrivée- respirait un peu plus fort.
Les douilles tombèrent dans un bruit mat sur le sol. Le brun déposa l’arme et la fit glisser à Nabooru avant de se diriger vers la twili. Il lui prit tendrement les joues et essuya ses vilaines larmes avec la délicatesse d’un papillon. Il alla même jusqu’à coller son front à celui de la jeune fille.

- Pourquoi ai-je dû aller jusque là pour te faire plier ? Hein ?

Nelly clos ses paupières, incapable de soutenir les pupilles rouges de l’homme en face d’elle.

- Allons, ne pleure plus. Je vais te rendre celui que tu aimes. Brise cette promesse, et je te jure que plus jamais, tu ne verras ses yeux bleus et ses cheveux blonds !

Ses paroles prononcer, il l’embrassa par la force, d’un baiser fougasse et langoureux. Naturellement qu’elle se débattit, et de toutes ses forces ! Mais tout se transforma en douceur extrême, et le repos demander vint enfin.

Ricanant de fierté, Dark Link s’étira de tranquillité dans les arrières pensés négatives de Link. Son hôte n’aurait aucun souvenir bien qu’il avait cherché à reprendre le contrôle de son corps. Mais peu importait ses événements ! La princesse aller devenir reine et celui qui avait cherché à la lui arracher en payerai les conséquences.

Dark Link savait que ce ne serait pas pour maintenant. Mais sa vengeance aboutira. Dans des mois, ou dans des siècles. Et Ganondorf ne pourra rien contre eux, sous peine de déclencher une guerre sans merci où il serait impitoyablement perdant : une bonne partie de son peuple le refusait.

- A votre longue vie et votre long règne, Ô ma douce et grande Reine du Crépuscule ! hurla-t-il dans un rire sinistre ayant hâte du jour du couronnement

Car qui dit couronnement, dit présence des souverains des autres royaumes, n’est-ce pas ?